A Figuig, les marabouts étaient des personnes pieuses et très cultivées. Ils ont pour la plupart étudié les lettres et faits des études islamiques.
Grands religieux et personnes d'une grande sagesse, les figuigiens leur vouaient un profond respect et de nombreux berbères venaient de loin pour les consulter.
Respectés de leurs vivants, ils furent également vénérés après leur mort ; leurs tombeaux faisaient l'objet d'un culte populaire. A la mort d'un marabout, les gens avaient pour coutûme de se rendre au mausolé d'un marabout pour prier et demander au marabout de les aider pour que Dieu leur excause leurs souhaits.
Mais cette tradition maraboutique a très vite était proscrit car dans la religion musulmane il n'y a aucune intercession entre la créature et son créateur. A l'époque, le niveau de culture islamique était faible et ceci explique pourquoi cette tradition était pratiquée dans de nombreuses regions berbères.
Aujourd'hui, de telles pratiques n'existent plus. Les mausolés servent plus de lieu de causerie pour les femmes qui s'y donnent rendez-vous en fin d'après-midi pour partager un bon vert de thé avec des femmes de ksars (quartiers) différents.
Parmis les marabouts de Figuig, le Syid Sidi Abdelkader Mohammed est l'un des plus connu. En effet, chaque année, et surtout l'été, une vingtaine de femmes s'y rencontrent pour chanter des chants berbères. Emportées par la profondeur des chants et la puissance du rythme, de nombreuses femmes entrent dans un moment de "trance". On apelle cela la "Jedba". Certaines femmes se rendent à ce mausolée souvent pour arriver à l'état de transumance, d'après elles, ceci leur apporte une sensation de légereté, elles ont une sensation de bien-être.
Les mausolés ne sont plus des lieux de culte mais des lieux de rencontres pour les femmes figuigiennes qui partagent des après-midi dans la gaiété à travers des chants traditionnels de toute beauté.
Sur place, vous pourrez également découvrir les mausolés Sidi Youssef, Moulay Bagdad, Sidi Boumediane, Sidi Ahmed et Sidi Hiba connus pour ces vertues bénines sur les verues.
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